Miller m'a dit

Miller m’a dit, de Jofre Scanani. Avec : François Lacroix-Lafrenière, Alexis Martin, Virginie Ouellet, Michelle Parent, Emanuel Robichaud. Mise en lecture et didascalies : Jean-François Côté (Professeur, Département de sociologie, UQAM)         Mot du metteur en scène (ou metteur en lecture) : Cette lecture radiophonique de la pièce Miller m’a dit, de Jofre Scanani, s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche financé par le CRSH, « Transculturation des Amériques : théâtre et droit ». Elle s’inscrit aussi bien entendu dans le cadre de la commémoration des Événements d’Octobre 1970 de l’automne 2020, et met à contribution un contexte où l’UQAM à l’époque a été touchée de très près par ces événements (certains professeurs et étudiants ont entre autres été touchés directement soit par des arrestations, soit par une participation directe à certaines actions du FLQ). Dans la pièce Miller m’ a dit, Jofre Scanani déplace de manière allégorique le sens de ces événements en interrogeant certaines des structures symboliques mises en œuvre dans ce contexte, en interrogeant entre autres la situation de la victime (dans la pièce : le Ministre Saint-Jean), ainsi que l’intrigue « de famille » qui s’est jouée à ce moment-là au Québec, tout en pointant vers des horizons qui touchent aux événements d’Octobre (comme le contexte culturel plus large – avec le Festival Western de Saint-Tite, qui en était alors à ses toutes premières éditions – et le contexte religieux, dont peinait toujours à se sortir le Québec des années 1960), sans pour autant qu’ils soient invoqués lorsque l’on fait retour aujourd’hui sur ces événements. La pièce propose une traversée déjantée de cet épisode tragique de l’histoire du Québec, en puisant aux formes du théâtre d’Arthur Miller, ainsi qu’au projet cinématographique du film The Misfits, dans lequel jouait son épouse d’alors, Marylin Monroe, pour laquelle il avait écrit le scénario. La pièce plonge dans tout cet univers de références diverses, tout en en tirant l’état d’esprit mélangé qui était alors à l’œuvre. Un grand merci, du fond du cœur, aux interprètes, Alexis, Emanuel, François, Michelle et Virginie, qui ont généreusement accepté d’embarquer dans ce projet, malgré les circonstances pandémiques difficiles de sa réalisation! - Jean-François Côté   Mot de l’auteur : « We need food, sex, and an image. The rest is commentary on these. » - Arthur Miller. Ce qui m’a toujours intrigué dans Octobre 70, c’est le fait que la seule victime qui y ait trouvé la mort était un représentant des Canadiens-Français. Je crois qu’on n’a pas réfléchi assez sur cet aspect des choses, avec toutes ses implications, dans ce moment politique crucial qui voyait l’avènement de la nouvelle identité québécoise. - Jofre Scanani.  

Miller m’a dit, de Jofre Scanani. Avec : François Lacroix-Lafrenière, Alexis Martin, Virginie Ouellet, Michelle Parent, Emanuel Robichaud. Mise en lecture et didascalies : Jean-François Côté (Professeur, Département de sociologie, UQAM)         Mot du metteur en scène (ou metteur en lecture) : Cette lecture radiophonique de la pièce Miller m’a dit, de Jofre Scanani, s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche financé par le CRSH, « Transculturation des Amériques : théâtre et droit ». Elle s’inscrit aussi bien entendu dans le cadre de la commémoration des Événements d’Octobre 1970 de l’automne 2020, et met à contribution un contexte où l’UQAM à l’époque a été touchée de très près par ces événements (certains professeurs et étudiants ont entre autres été touchés directement soit par des arrestations, soit par une participation directe à certaines actions du FLQ). Dans la pièce Miller m’ a dit, Jofre Scanani déplace de manière allégorique le sens de ces événements en interrogeant certaines des structures symboliques mises en œuvre dans ce contexte, en interrogeant entre autres la situation de la victime (dans la pièce : le Ministre Saint-Jean), ainsi que l’intrigue « de famille » qui s’est jouée à ce moment-là au Québec, tout en pointant vers des horizons qui touchent aux événements d’Octobre (comme le contexte culturel plus large – avec le Festival Western de Saint-Tite, qui en était alors à ses toutes premières éditions – et le contexte religieux, dont peinait toujours à se sortir le Québec des années 1960), sans pour autant qu’ils soient invoqués lorsque l’on fait retour aujourd’hui sur ces événements. La pièce propose une traversée déjantée de cet épisode tragique de l’histoire du Québec, en puisant aux formes du théâtre d’Arthur Miller, ainsi qu’au projet cinématographique du film The Misfits, dans lequel jouait son épouse d’alors, Marylin Monroe, pour laquelle il avait écrit le scénario. La pièce plonge dans tout cet univers de références diverses, tout en en tirant l’état d’esprit mélangé qui était alors à l’œuvre. Un grand merci, du fond du cœur, aux interprètes, Alexis, Emanuel, François, Michelle et Virginie, qui ont généreusement accepté d’embarquer dans ce projet, malgré les circonstances pandémiques difficiles de sa réalisation! - Jean-François Côté   Mot de l’auteur : « We need food, sex, and an image. The rest is commentary on these. » - Arthur Miller. Ce qui m’a toujours intrigué dans Octobre 70, c’est le fait que la seule victime qui y ait trouvé la mort était un représentant des Canadiens-Français. Je crois qu’on n’a pas réfléchi assez sur cet aspect des choses, avec toutes ses implications, dans ce moment politique crucial qui voyait l’avènement de la nouvelle identité québécoise. - Jofre Scanani.  

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